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Violences urbaines : Bus et tramways suspendus en l'Île-de-France, couvre-feu dans deux villes

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jeudi 29 juin 2023
19:34
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Violences urbaines : Bus et tramways suspendus en l'Île-de-France, couvre-feu dans deux villes
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Redoutant de nouvelles violences urbaines en réaction à la mort d’un jeune de 17 ans par le tir d’un policier, les autorités d’île de France ont décidé l’arrêt des bus et des tramways franciliens dès 21h ce jeudi soir, alors que deux villes ont décrété des couvre-feux nocturnes.

"La décision est prise en lien avec la préfecture de police et les opérateurs de transports franciliens: les bus et les trams ne circuleront pas ce soir à partir de 21h, pour assurer la protection des agents et des voyageurs", a indiqué la présidente de la région, Valérie Pécresse sur Twitter.

Par ailleurs, en raison des violences survenues la nuit dernière et devant le risque de nouveaux troubles à l’ordre public, la ville de Clamart a décidé d’instaurer un couvre-feu entre 21h et 6h du jeudi au lundi prochain.

Ces mesures sont complémentaires, notamment l’arrêt de la circulation des bus et tramways entre 21 heures et 6 heures et l’annulation des fêtes d’écoles, a indiqué la mairie de la ville.

La mairie de Compiègne a également imposé un couvre-feu de 22h00 à 6h00 de ce jeudi jusqu'à lundi matin pour les mineurs de moins de 16 ans non accompagnés d'un parent ou représentant légal. Cette mesure fait suite à une série de violences dans le quartier prioritaire du Clos-des-roses, où selon la mairie, ''beaucoup de tirs de mortier'' ont visé dans la nuit policiers et pompiers, tandis que des poubelles et véhicules ont été incendiés.

A Nanterre, des violences ont de nouveau éclaté au terme de la marche blanche organisée ce jeudi pour rendre hommage à la victime du tir mortel du policier.

Les affrontements ont débuté à la fin de cette marche qui a rassemblé, selon les médias de l’hexagone, plus de 6.000 personnes sorties dénoncer la mort de ce jeune et les violences policières.

Partis de la cité Pablo-Picasso vers 14H00 (heure locale), les manifestants sont arrivés vers 16H00 près de la préfecture, à proximité de l'endroit où le jeune Nael est décédé mardi.

Une minute de silence a été observée près des lieux du drame, avant que la situation ne dégénère avec notamment des échauffourées avec les forces de l'ordre, qui ont eu recours notamment au gaz lacrymogène.

Des images relayées par différentes chaînes d’information montraient, entre autres, des départs de feux, des véhicules retournés et incendiés, alors que les autorités, redoutant un embrasement, ont annoncé la mobilisation de 40.000 policiers et gendarmes dans toute la France.

Ce jeudi matin, une cellule interministérielle de crise (CIC) a été mise en place à Beauvau, siège du ministère de l’Intérieur, pour faire un point de situation et "préparer les prochains jours", dans un pays qui avait déjà vécu trois semaines d’émeutes urbaines à partir de la mort de deux jeunes le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois, près de Paris.

Le policier auteur du tir ayant provoqué la mort de Nael a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, a annoncé jeudi le parquet.

Plus tôt dans la journée, le procureur de la République de Nanterre avait annoncé l'ouverture d'une information judiciaire contre ce motard de 38 ans. De son côté, le ministre de l’Intérieur avait indiqué que le policier allait être suspendu.