Couverture live

Un embargo de l'UE sur les importations d'hydrocarbures russes coûterait 70 milliards de livres au Royaume-Uni

Actualités
vendredi 18 mars 2022
12:52
Écoutez l'article
Un embargo de l'UE sur les importations d'hydrocarbures russes coûterait 70 milliards de livres au Royaume-Uni
Medi1News + MAP
Écoutez l'article

Un embargo immédiat de l'UE sur les importations de pétrole et de gaz russes provoquerait une onde de choc économique dans toute l'Europe et causerait au moins 70 milliards de livres sterling de dommages à l'économie britannique, a souligné le ministre des Finances du Royaume-Uni, Rishi Sunak.

Dans un article paru vendredi sur le Financial Times, le quotidien relève que M. Sunak a indiqué qu'une interdiction totale immédiate de l'UE plongerait les économies européennes dans la récession, y compris le Royaume-Uni.

Au cours d'une réunion gouvernementale, le Chancelier a estimé que l'économie britannique en souffrirait "immédiatement" pour un montant compris entre 70 et 75 milliards de livres, soit l'équivalent d'environ 3% du produit intérieur brut.

L'avertissement de M. Sunak intervient alors que le Premier ministre Boris Johnson a exhorté les alliés occidentaux à suivre l'exemple du Royaume-Uni et des États-Unis et à interdire les importations d'hydrocarbures russes.

La semaine dernière, le président américain Joe Biden a publié un décret visant à empêcher les importations de pétrole et de gaz russes dans le cadre d'un vaste ensemble de sanctions prises par l'Occident à l'encontre de Moscou à la suite de son conflit avec l'Ukraine.

Dans le même temps, le Royaume-Uni a annoncé qu'il réduirait à zéro toutes les importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année, mais n'a pas encore précisé sa position sur le gaz russe.

L'UE n'a pas suivi le mouvement et a dévoilé un plan visant à réduire de deux tiers les importations de gaz russe d'ici un an. Mais la semaine dernière, plus de 100 députés européens ont signé une lettre appelant à une interdiction immédiate de l'UE, malgré l'énorme dépendance de pays comme l'Allemagne vis-à-vis des importations russes.

Moscou fournit 40% du gaz et un quart du pétrole brut de l'Union européenne. En revanche, le Royaume-Uni et les États-Unis sont beaucoup moins dépendants de la Russie, les importations de pétrole représentant 8% du total des importations britanniques.