Le chef de l'Etat sortant et candidat à sa propre succession, Alassane Ouattara, a appelé l'opposition à mettre fin à son mot d'ordre de "désobéissance civile".
"J'en appelle à ceux qui ont lancé un mot d'ordre de désobéissance civile qui a conduit à des morts d'hommes: qu'ils arrêtent! La Côte d'Ivoire a besoin de paix. Ce sont des actes criminels", a dit Alassane Ouattara après avoir voté à Cocody, commune à l'Est d'Abidjan.
Il a ensuite exhorté les jeunes "à ne pas se laisser manipuler.", car "il s'agit de leur avenir", demandant "à tous mes concitoyens épris de paix et de patriotisme d'aller voter".
D'après lui, hormis quelques endroits isolés, une dizaine, "les votes se déroulent bien et les ivoiriens sont sortis nombreux pour voter".
Pour sa part, le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a déclaré qu'on "nous avait annoncé l'apocalypse, mais la Côte d'Ivoire est toujours là. J'invite tout le monde à aller voter".
Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes, samedi en Côte d'Ivoire, pour le premier tour des élections présidentielles.
Au total, 7,5 millions d'électeurs auront à départager Alassane Ouattara (79 ans), président sortant et candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), et Kouado Konan Bertin (51 ans), indépendant et dissident du principal parti de l'opposition, le parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI).
Initialement, quatre candidatures ont été validées par le Conseil constitutionnel. Or, Henri Konan Bédié (86 ans), ex-chef de l'Etat et président du PDCI et Affi N'Guessan (67 ans), ancien premier ministre sous Laurent Gbagbo (FPI), se sont dits "non concernés" par l'élection en cours, appelant leurs militants à la "désobéissance civile" et au "boycott actif" du processus électoral.
Au total, 22.000 bureaux de vote, répartis sur 11.000 lieux de vote sur tout le territoire ivoirien et à l'étranger, ont été prévus pour ce scrutin qui élira leur premier Chef de l'Etat sous la 3ème République, instituée en vertu de la nouvelle constitution du pays, adoptée par référendum en 2016.