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Maroc: un an dans le rétroviseur

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mercredi 25 décembre 2019
18:19
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Maroc: un an dans le rétroviseur
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En cette fin d'année, Medi1 TV vous propose de revenir sur les évenements qui ont marqué le Maroc en 2019. Retour sur une année riche en actualité.
 
-Question du Sahara marocain: 2019, une année de grands succès diplomatiques 
 
L'année 2019 a été marquée par de grands succès diplomatiques réalisés par le Maroc, au niveau des Nations-Unies où la communauté internationale a témoigné, encore une fois, son plein soutien au plan d’autonomie comme solution définitive au différend régional autour du Sahara.
 
La diplomatie marocaine a en effet réussi à réaliser des résultats très importants, à travers les résolutions successives du Conseil de sécurité au cours de cette année, à savoir les résolutions 2468 (avril 2019) et 2494 (octobre 2019), qui ont consacré l’exclusivité onusienne du processus politique sur quatre niveaux :
 
- L'institutionnalisation des tables rondes comme seul et unique cadre pour parvenir à la solution politique définitive du différend régional sur le sahara marocain.
 
- Déterminer l'objectif des deux tables rondes à savoir : "parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis".
 
- Redéfinir les parties prenantes à la table ronde, étant donné que le Conseil de Sécurité a appelé toutes les parties participantes aux deux tables rondes : le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le "Polisario" à continuer de participer tout au long du processus politique pour garantir sa réussite.
 
-Le fondement d’une approche pragmatique et constructive pour faire avancer le processus politique, tout en exhortant l'Algérie et le "Polisario" à faire preuve de réalisme et d'un esprit de compromis, loin des solutions transcendantes et irréalisables.
 
Dans sa résolution 2494 (octobre 2019), le Conseil de Sécurité a prorogé le mandat de la Minurso pour une période d'un an, ce qui constitue un signal clair de son attachement à garantir la bonne marche du processus politique, en tenant en compte le contexte régional et de ses ondulations, et de la nécessité de travailler pour garantir un engagement total et sérieux, pour toutes les parties concernées par le processus des Tables rondes, relève la même source.
 
D'autre part, la résolution du Conseil de sécurité a préservé les acquis du Maroc, en réitérant une fois de plus la prééminence de l’initiative marocaine d'autonomie, et en saluant les efforts sérieux et crédibles que le Maroc déploie pour faire avancer le processus politique. Il a également exhorté, une fois de plus et directement, le polisario à s'abstenir de tout acte provocateur qui entraverait le processus onusien.
 
La dernière période a été marquée par d'importants développements à plus grande échelle, à savoir :
 
- La poursuite du retrait de reconnaissance de l'entité fantoche, avec quatre retraits : en Afrique (Malawi et Zambie) et en Amérique latine (El Salvador et Barbad). La diplomatie marocaine a, également, contrecarrer les manœuvres des ennemis de l’intégrité territoriale, au niveau d'un certain nombre d'organisations internationales, qu'elles soient liées à la présence d'éléments séparatistes ou à la signature de projets d'accords et des mémorandums d’entente pour permettre leur participation.
 
- Renforcer la représentation des élus des provinces du sud dans les travaux de la session ordinaire du Comité des 24, tenue à New York en juin 2019, une participation, qui a démenti la légende du "représentant unique" de la population sahraouie que revendique le "polisario", et a renforcé la légitimité démocratique et représentative des élus du sahara, pour représenter la population des provinces du Sud du Royaume.
 
- Poursuivre la dénonciation des violations juridiques, humanitaires et morales commises dans les camps de Tindouf
 
- Continuer à défendre les intérêts suprêmes du Maroc et à promouvoir sa légitimité sur la question du sahara marocain au sein de l'Union Africaine. Ces efforts ont donné lieu à un certain nombre de résultats positifs :
 
La suppression des paragraphes sur la question du sahara de la résolution du Conseil africain de paix et de sécurité, au titre de l’année 2019,
 
Organisation de la Conférence ministérielle africaine sur l’appui de l'Union Africaine au processus politique des Nations Unies sur le différend régional au sujet du sahara marocain, à Marrakech en mars 2019, avec la participation de 37 pays africains. Cette conférence s’est inscrit dans le cadre du soutien à la résolution du Sommet africain N°693, qui a réaffirmé l’exclusivité des Nations Unies dans l’examen du différend régional sur le sahara marocain.
 
- De nombreux pays ont décidé d'ouvrir des Consulats Généraux dans les villes de Laayoune et de Dakhla, à l’instar de l’Union des Comores, dont le siège de son consulat a été inauguré, le 18 décembre 2019, en présence des Ministres des Affaires Etrangères des deux pays, ainsi que l’annonce officielle par la République de Gambie d'ouvrir un Consulat Général dans la ville de Dakhla.
 
-  L’adoption du cadre juridique relatif aux frontières maritimes du Maroc et à sa souveraineté sur son domaine maritime en délimitant les frontières maritimes incluant le sahara marocain. Ce qui confirme la marocanité du sahara dans le respect de la loi, conclut le ministère.
 
 
-2019, année de la relance des relations Maroc-UE sur de nouvelles bases: 
 
L'année qui s’achève fera date dans l'histoire de la coopération entre le Maroc et l’Union européenne (UE) comme celle de la relance de leur partenariat cinquantenaire sur de nouvelles bases.
 
ce nouvel élan stratégique a été confirmé par les deux parties à l’occasion de la tenue, le 27 juin dernier à Bruxelles, de la 14ème session du Conseil d’Association Maroc-UE. Pour la première fois dans l’histoire des relations de l’UE avec un pays du voisinage, le Conseil a adopté une « Déclaration politique conjointe » qui jette les bases d’une nouvelle étape statutaire d’égal à égal et d’un « partenariat euro-marocain de prospérité partagée ».
 
 
-Parlement en 2019:  un agenda législatif rempli et des chantiers structurants 
 
Réforme du système d'éducation et de formation, projet de loi de finances, l'officialisation de la langue amazighe et son intégration dans la vie publique, Conseil national des langues et code pénal.
 
L’année 2019 aura été marquée, d’abord, par l’adoption de la loi-cadre relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, un texte phare qui a largement dominé l’agenda des deux chambres du parlement avec des échanges parfois houleux entre majorité et opposition.
 
Autre moment de vifs échanges entre groupes parlementaires, voire entre les composantes de la majorité elle-même, la discussion du projet de loi de finances 2020 retient d’habitude l’attention des milieux d’affaires et de l’opinion publique. La polémique a essentiellement pris de l’ampleur autour de l’article 9 « controversé » qui instaure l’insaisissabilité des biens et fonds étatiques après des jugements de la justice.
 
Les défenseurs du maintien de cette disposition ont invoqué la primauté de la loi et des décisions du pouvoir judiciaire en rejetant l’établissement d’un outil législatif qui vide les verdicts judiciaires de leur substance. Ceux qui s’opposent à l’article 9 y voient une transgression même de la Loi fondamentale en affirmant qu’il s’agirait d’une atteinte à la continuité du service public avec un éventuel impact sur les prestations assurées aux citoyens.
 
Sur un autre registre, le Parlement a mené à bon terme des textes législatifs de premier ordre dont le projet de loi organique 26.16 définissant le processus de mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh et les modalités de son intégration dans les domaines de la vie publique, mais aussi le projet de loi organique 04.16 portant création du Conseil national des langues et de la culture marocaine.
 
Après l’adoption de ces deux projets, le législateur aura presque parachevé la constitution de l’arsenal des lois organiques stipulées par la Constitution de 2011, dans l’attente de l’approbation du projet de loi régissant le droit de grève dont l’approbation passe par un large consensus national au regard de son importance.
 
-Transport ferroviaire: Al Boraq sur la bonne voie pour stimuler l'attractivité et la dynamique économique:
 
Symbole de la mobilité innovante, le train à grande vitesse "Al Boraq" a révolutionné le secteur des voies ferrées dans toutes ses dimensions et se place sur les bons rails pour stimuler l'attractivité et le développement économique du Royaume.
 
Al Boraq a bouclé sa première année d'exploitation avec succès. Quelque 2,5 millions de voyageurs ont été transportés entre janvier à octobre 2019 par 7.000 trains au total avec une moyenne journalière de 8.250 voyageurs, confirmant, si besoin est, son rôle de locomotive imposante pour réaliser un saut qualitatif et réinventer, de manière claire, l'offre ferroviaire nationale.
 
 
-A l'image du Maroc, Rabat maintient son élan culturel et artistique
 
La région de Rabat-Salé-Kénitra a vécu une année 2019 riche en événements culturels et artistiques, maintenant un élan amorcé il y a plusieurs années et consacrant les deux villes jumelles (Rabat-Salé) en chef de file de cette dynamique.
 
Parmi les événements phares qui sont connu par leur contribution au rayonnement de la région, figurent le festival Mawazine Rythmes du Monde et le Festival International du Film de Femmes de Salé (FIFFS) qui s’imposent comme deux rendez-vous incontournables.
 
En 2019, la ville de Rabat a également organisé sa première Biennale. Tenue du 10 septembre au 10 décembre, ce grand événement culturel a été organisé par la Fondation nationale des musées du Royaume du Maroc (FNM), et a été entièrement dédié aux artistes femmes, en présence d'une soixantaine d'artistes, sous le thème "un instant avant le monde".
 
Cette première édition était composée d’un volet international qui a réuni 63 artistes et collectifs d’artistes venues de 27 pays différents, de trois cartes blanches consacrées à l’art contemporain, au cinéma et à la littérature, et d’un focus sur l’art urbain.

La présidence marocaine du CPS de l'UA pour le mois de Septembre: un mandat riche en actions en matière de paix, sécurité et lutte contre le changement climatique

 
La présidence par le Royaume du Maroc du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine pour le mois de Septembre de l’année 2019, a été riche en actions en matière de paix, de sécurité, de développement et de lutte contre le changement climatique.
 
Depuis le retour du Maroc à l’Union africaine, le Royaume élu membre du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA pour un mandat de deux années, présidait pour la première fois cet organise de décision permanent pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits.
 
Le mandat de la présidence marocaine du CPS a été marqué par l’adoption d’importantes résolutions notamment la levée de la suspension du Soudan de toutes les activités de l’Union africaine, la tenue de la session ministérielle du CPS à New York, la séance sur l’interaction entre le CPS de l’Union africaine et la Commission de l’UA, et l’importante réunion sur le changement climatique et son impact sur les Etats insulaires en Afrique.
 
Doing Business: Avec un bond de 7 places, le Maroc sur la bonne voie d'intégrer les 50 meilleures économies du monde
 
Après sa progression de 7 places au classement Doing Business 2020, publié en octobre par la Banque mondiale, à la faveur d'une série de réformes importantes, le Maroc est sur la bonne voie pour intégrer les 50 meilleurs économies du monde en matière d'amélioration du climat des affaires d’ici 2021.
 
Désormais au 53ème rang mondial sur 190 pays dans cet important baromètre du climat des affaires, le Royaume a réussi un saut de géant gagnant 75 places depuis 2010, grâce à la mise en œuvre d’un total de 31 réformes en dix ans, démontrant une robustesse à même de servir de levier pour l’attraction des investissements étrangers.
 
-Feuille de route relative à la formation professionnelle
 
Le Roi Mohammed VI, a présidé, jeudi 04 avril 2019 au Palais Royal à Rabat, une séance de présentation de la feuille de route relative au développement de la formation professionnelle et à la création des ’Cités des Métiers et des Compétences’ dans chaque région.
 
Le secteur de la formation professionnelle s'est donc doté d'une nouvelle Feuille de route prometteuse de nature à lui permettre de continuer à jouer pleinement son rôle en tant que levier essentiel pour le développement social et une meilleure insertion économique des jeunes, ainsi que pour promouvoir la compétitivité des entreprises.
 
Visant à valoriser les acquis du secteur de la formation professionnelle, à mettre à niveau l’offre du secteur et à restructurer les filières en fonction de leur pertinence sur le marché de l’emploi, cette Feuille de route prévoit la création d’une nouvelle génération de Centres de formation et la modernisation des méthodes pédagogiques, outre l’amélioration de l’employabilité des jeunes à travers des formations qualifiantes de courtes durées.
 
Dans ce cadre, les "Cités des Métiers et des Compétences", appelées à devenir des structures multisectorielles et multifonctionnelles dans chaque région du Royaume, constituent la pierre angulaire de cette Feuille de route.
 
-Le port Tanger-Med consacre la place du Maroc parmi les grandes nations maritimes
 
Près d'une décennie après la mise en service de son premier port, le complexe portuaire de Tanger-Med a écrit en 2019 une nouvelle page de l'histoire maritime du Maroc, pour consacrer sa place parmi les grandes nations maritimes.
 
cette infrastructure d’envergure a connu, fin juin 2019, le lancement des opérations portuaires de Tanger-Med 2, pour devenir le plus grand complexe portuaire d’Afrique et intégrer le top 20 des plus grands ports au monde.
 
En effet, selon une étude de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le port Tanger-Med a enregistré la plus grande progression au monde en termes d’indice de connectivité aux ports depuis sa mise en service en 2007.
 
D’un investissement de 3,5 milliards d’euros, l’extension du complexe portuaire Tanger-Med a permis de tripler la capacité totale de traitement de ses terminaux à conteneurs, atteignant ainsi 9 millions d’équivalent vingt pieds (EVP), contre trois millions auparavant, a précisé la CNUCED dans son étude sur les transports maritimes au titre de l’année 2019.
 
-Nouvelle mouture du gouvernement: l’architecture gouvernementale resserrée à 23 portefeuilles ministériels
 
Le 9 octobre 2019, le Roi Mohammed VI a reçu au Palais Royal de Rabat, l'ensemble du gouvernement dans sa nouvelle mouture après restructuration de l'architecture gouvernementale.
 
La nouvelle équipe compte 18 ministres. C'est donc l'exécutif le plus réduit de l'histoires des gouvernements marocains. de nouveaux visagent ont fait leur entrée au gouvernement. D'autres ont quitté le navire.
 
Parmi les nouveaux visagent qui font leur entrée au gouvernement:
 
Driss Ou'ouicha, ministre délégué à l'enseignement supérieur
 
Lhsen Abiyaba, ministre de la jeunesse, des sports de la culture et porte parole du gouvernement.
 
Mohammed Amkraz, ministre de l'emploi.
 
Nadia Fattah Al Alaoui, ministre du tourisme, de l'artisanat, du transport aérien et de l'économie sociale.
 
Jamila Al Moussali, ministre de la solidarité , du développement social et de la famille.
 
Nezha Bouchareb, ministre de l'habitat et de l'urbanisme
 
Khalid Ait Taleb est quant à lui le nouveau ministre de la santé.
 
Les nouveaux ministres ont prêté serment devant le Roi Mohammed VI. Les ministères des affaires étrangères, de l'intérieur des affaires islamiques, de l'agriculture, et de l'éducation nationale restent eux inchangés. 
 
-Commission spéciale sur le modèle de développement:
 
Le  Roi Mohammed VI, a nommé, le 19 novembre 2019, Chakib Benmoussa, à la tête de la Commission spéciale sur le modèle de développement.
 
Composée de 35 membres, ladite commission a a entamé ses travaux le lundi 16 décembre. Elle présentera son rapport final au Roi Mohammed VI dans un délai ne dépassant pas 7 mois, soit à fin de juin 2020. 
 
 
-Visite du Pape François au Maroc
 
Suite à l'invitation du Roi Mohammed VI, le Pape François a effectué une visite au Maroc les 30 et 31 mars. Une visite qui a ouvert une nouvelle page dans l’histoire du dialogue islamo-chrétien. Cette première visite du Pape François dans un pays maghrébin est en effet porteur de grands espoirs pour la consolidation du dialogue interreligieux et le raffermissement du respect mutuel entre musulmans et chrétiens.
 
Lors de cette visite, le souverain pontife a eu des entretiens en tête à tête avec le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, au terme desquels a été rendu public “l’Appel d’Al Qods”et qui vise à conserver et à promouvoir le caractère spécifique multireligieux, la dimension spirituelle et l’identité particulière de la ville sainte.
 
L'organisation des jeux africains (Rabat 2019)
 
Le Maroc a démontré à travers son accueil des jeux africains (Rabat 2019) ses capacités organisationnelles au plus haut niveau.
 
Et si le Maroc avait gagné le pari de l'organisation de cette édition, considérée comme exceptionnelle à bien des égards, de nombreux types de sports ont enregistré des échecs en termes de résultats, et ont ainsi contribué à classer le Maroc à la cinquième position du classement général au tableau des médailles.