Les autorités de la transition au Mali n'organiseront des élections en vue d'un retour des civils au pouvoir qu'une fois le pays définitivement stabilisé, a déclaré le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga.
"La phase de stabilisation doit atteindre un point de non-retour, un point suffisamment stable pour pouvoir organiser des élections", a dit, jeudi soir, Maïga, ajoutant que ceux qui réclament des élections dans les meilleurs délais, servaient les intérêts des "ennemis du Mali".
Il a indiqué que le Mali, confronté aux agissements des groupes terroristes et plongé depuis 2012 dans une crise multidimensionnelle profonde, avait recouvré le contrôle de l'intégralité de son territoire depuis qu'il a rompu l'alliance avec la France et ses partenaires européens en 2022.
Mais la stabilité ne sera possible qu'après l'achèvement d'un dialogue national lancé le 31 décembre par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a-t-il précisé.
La réussite de ce dialogue et "l'atteinte du niveau de stabilisation de la souveraineté du pays sont les conditions sine qua non pour fixer la date d'une élection", a-t-il fait savoir.