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L’Espagne va prolonger l’état d’alerte jusqu’au 21 juin

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mercredi 03 juin 2020
16:23
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L’Espagne va prolonger l’état d’alerte jusqu’au 21 juin
Medi1 Radio+ AFP
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Le parlement espagnol devait voter mercredi une dernière prolongation, jusqu’au 21 juin, de l’état d’alerte pour lutter contre la pandémie, à la demande du Premier ministre Pedro Sanchez qui a pressé l’opposition de ne pas céder “au venin de la haine” comme aux Etats-Unis.

Faute d’avoir la majorité absolue au parlement, Sanchez s’est assuré des voix de plusieurs petits partis pour faire passer cette mesure d’exception malgré les critiques de plus en plus acerbes de l’opposition de droite.

Décrété le 14 mars alors que l’épidémie se déclarait en Espagne, l’état d’alerte a été reconduit cinq fois depuis et a permis d’instaurer un des confinements les plus stricts au monde, assoupli ensuite par étapes et par région.

Même si la pandémie est en rémission en Espagne, avec seulement une trentaine de décès en une semaine, le gouvernement estime qu’il est fondamental de maintenir l’état d’alerte afin de contrôler le déconfinement qui doit s’étaler jusqu’à fin juin-début juillet, alors que le Covid-19 a fait plus de 27.000 morts dans ce pays.

Cette mesure d’exception sera levée le 21 juin et Sanchez espère avoir rétabli la liberté de circulation dans tout le pays d’ici le 1er juillet, date à laquelle il prévoit d’accueillir les touristes étrangers.

L’opposition de droite accuse le chef du gouvernement d’abuser de l’état d’alerte pour suspendre les libertés individuelles.

Justifiant “le confinements le plus strict en Occident”, Sanchez a affirmé qu’il “était nécessaire d’arrêter pratiquement tout pour arrêter la propagation du virus”.

“Cela a été terriblement dur mais aussi terriblement efficace”, a-t-il dit, soulignant que depuis deux jours le ministère de la Santé n’avait plus enregistré de morts lors des 24 heures précédentes.

“Vous n’avez pas été capable de sauver des vies, ni de protéger l’économie, vous avez abandonné des milliers de personnes”, lui a lancé le conservateur Pablo Casado, chef du Parti Populaire, qui avait déjà voté contre la précédente prolongation de l’état d’alerte.

Le chef du parti d’extrême droite Vox, Santiago Abascal, a attribué à sa “négligence criminelle”, la mort “de dizaines de milliers d’Espagnols”.

Le chef du gouvernement a lui mis en garde contre “le venin de la haine… qu’on peut voir dans certains pays, et en particulier aux Etats-Unis”.

“Nous ne voulons pas qu’il prenne en Espagne”, a-t-il déclaré.