Le Zimbabwe a enregistré plus de 5.000 infections au choléra depuis le début de l'épidémie en février dernier, a indiqué le ministre de la Santé, Douglas Mombeshora.
"Plus de 400 nouveaux cas ont été enregistrés la semaine dernière, alors que les décès ont atteint 115 depuis le début de l’année", a déclaré Mombeshora, notant que la capitale Harare et le district rural de Buhera, dans la province du Manicaland, sont les zones les plus touchées.
Soulignant que le problème d’hygiène est un facteur qui contribue fortement à la prolifération de cette épidémie, il a appelé les responsables locaux et les chefs traditionnels à sensibiliser les citoyens aux moyens de prévenir la contamination aux choléra.
Pour sa part, Itai Rusike, expert du Groupe de travail communautaire sur la santé, a souligné que le principal facteur derrière la propagation du choléra dans le pays est le manque d’infrastructures hydriques et d’assainissement liquide.
Pour lutter contre la dernière recrudescence des infections, le gouvernement zimbabwéen a annoncé récemment une série de mesures urgentes, y compris des restrictions de déplacement entre les villes.
Les autorités ont ainsi renforcé la surveillance aux points d'entrée des villes et incité les citoyens à adopter les mesures de prévention en évitant de se serrer la main, de manger lors de grands rassemblements et d'acheter de la nourriture auprès de vendeurs non agréés.
Les épidémies de choléra surviennent régulièrement au Zimbabwe, un pays où l'approvisionnement en eau potable et l'assainissement liquide sont dans un état lamentable en raison de l'effondrement des infrastructures hydriques.