Le Roi Mohammed VI a appelé, vendredi à l'ouverture du Parlement, la classe politique à s'engager dans une nouvelle étape loin des conflits et calculs politiciens étriqués, a estimé le chercheur et universitaire Omar Cherkaoui.
Dans son premier discours depuis l’annonce de la nouvelle mouture du gouvernement après sa restructuration, le Souverain a mis les acteurs politiques devant leurs responsabilités qu'il a instamment conviés à faire preuve de sérieux et à se départir des considérations électoralistes, a souligné ce professeur des sciences politiques à la faculté de droit de Mohammedia.
Réagissant au discours royal, M. Cherkaoui a affirmé que le Roi a tiré la sonnette d'alarme face au constat peu reluisant selon lequel les querelles politiciennes entravent la concrétisation d'un certain nombre de décisions dont l'impact bénéfique ne se fait pas ressentir sur les citoyens.
Le discours, a-t-il dit, met l'accent sur la responsabilité qui incombe à l'institution législative en matière de contrôle et de suivi des politiques publiques. C'est la raison pour laquelle le Souverain relève la nécessaire mise en œuvre du principe constitutionnel de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes, a précisé le chercheur.
"De par sa portée pragmatique, le discours royal propose l'établissement d'un mécanisme destiné à répondre aux aspirations d'un pan entier de jeunes, représentant 30% de la population", a fait observer le professeur, notant que le Souverain trace les contours de solutions pratiques face aux défis de l'heure.
De l'avis de M. Cherkaoui, le Roi a focalisé son propos sur la place du secteur bancaire en vue d'en faire un levier au service des projets au profit des jeunes, en particulier les petites entreprises tournées vers l'export en Afrique. L'accent est aussi mis sur la simplification de l'accès des citoyens aux services bancaires, a-t-il constaté, relevant que pour la première fois, le Souverain soulève un dossier relatif au secteur privé dans son discours d'ouverture de la session législative.
"En tout, le discours s'intéresse grandement à l’importance de la bancarisation dans la vie publique dans une logique de promotion de la dynamique du développement", a-t-il conclu.