La Corée, le Japon et les Etats-Unis ont mené un exercice naval trilatéral dans les eaux internationales au sud de l'île méridionale de Jeju, a indiqué mercredi le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS) de Séoul.
Cet exercice, qui a débuté lundi, s'est déroulé avec la participation de l'USS Carl Vinson (CVN-70), un porte-avions américain à propulsion nucléaire, en plus de quatre autres navires américains, deux navires de la marine coréenne et deux bâtiments de guerre japonais, a précisé le JCS, cité par l’agence de presse Yonhap.
Ces manoeuvres trilatérales visent à améliorer la préparation face aux menaces nucléaires, balistiques et sous-marines nord-coréennes ainsi que la capacité de dissuasion nucléaire, a expliqué le Comité des chefs d'état-major interarmées coréen.
La participation de l'USS Carl Vinson à cet exercice fait suite à son escale effectuée en novembre dernier dans une base navale à Busan, sur la côte sud-est de la Corée. Il s'agit d'un porte-avions de 333 m de longueur, 76,4 m de largeur et 100.000 tonnes en pleine charge, qui dispose d'avions de chasse F-35C et F/A-18 ainsi que d'avions de détection et de commandement aéroporté E-2C et d'avions de patrouille maritime S-3A.
Les trois pays avaient mené, en décembre, un exercice aérien au large de l'île de Jeju, à l'endroit où les zones d'identification de défense aérienne de la Corée et du Japon se rejoignent, avec la participation d'un bombardier américain B-1B.
Ces manoeuvres interviennent dans un climat d'accroissement des tensions dans la péninsule coréenne, la Corée du Nord ayant annoncé mardi la dissolution de l'ensemble des agences du pays chargées des affaires intercoréennes.
Cette décision a engendré une escalade verbale entre les chefs des deux Etats. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a souligné que son pays ne reconnaîtrait pas la frontière maritime de facto entre les deux pays, appelant également à réviser la Constitution de son pays pour définir la Corée comme "le pays hostile numéro un".
Le président coréen Yoon Suk Yeol a, pour sa part, annoncé que Séoul "ripostera au centuple" à toute provocation de Pyongyang, évoquant dans ce sens les "capacités de réponse écrasantes" de l'armée coréenne.