La mission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour le premier tour de la présidentielle ivoirienne a appelé toutes les parties à renouer le dialogue au surlendemain du scrutin.
La mission exhorte toutes les institutions impliquées dans le processus électoral à prendre les mesures appropriées pour répondre à toutes les préoccupations en vue d'assurer "une continuité de l'Etat dans la sérénité et le dialogue", a dit le chef de la mission Cheikh Hadjibou Soumaré, appelant à "discuter et à se parler".
M. Hadjibou Soumaré, ancien Premier ministre du Sénégal, a indiqué que la mission a noté "une participation mitigée dans les parties méridionale et centrale, et une participation relativement élevée dans le Nord du pays", fief du parti au pouvoir.
Elle a également observé des actes de violences pendant le processus électoral, notant que "l'absence de dialogue pourrait affecter la cohésion sociale".
D'après Hadjibou Soumaré, la mission a rencontré les candidats Alassane Ouattara et Kouadio Konan Bertin, mais les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi Nguessan "n'étaient pas disponibles".
Au total, 7,5 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour départager Alassane Ouattara (79 ans), président sortant et candidat du parti au pouvoir (RHDP) et Kouado Konan Bertin (51 ans), indépendant et dissident du principal parti de l'opposition, le parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI).
Deux autres prétendants inactifs se sont dits "non concernés" par le processus électoral, appelant leurs militants au "boycott actif" et à la "désobéissance civile". Il s'agit d'Henri Konan Bédidé, ex-chef de l'Etat et chef du PDCI, et Pascal Affi N'Guessan, ex-premier ministre sous Laurent Gbagbo. Ils n'ont pas toutefois retiré officiellement leurs candidatures.