Un ancien député-maire de l'Union pour le progrès et le changement (UPC), l'un des principaux partis du Burkina Faso, a été enlevé, vendredi à Ouagadougou, par des "hommes encagoulés", a indiqué samedi cette formation politique, exigeant sa "libération immédiate".
Leader de la jeunesse dans la région du Centre et membre du bureau politique de l'UPC, Nikièma a joué un rôle essentiel dans la vie politique du Burkina Faso. Sa disparition soudaine suscite l'inquiétude de ses collègues et partisans, qui exigent des réponses et la lumière sur les circonstances de cet acte "crapuleux", selon les mots de l'UPC.
Le parti, dirigé par Zéphirin Diabré, ancien chef de file de l'opposition, appelle les "autorités compétentes" à agir rapidement pour garantir la sécurité et les droits des citoyens. L'UPC souligne que cet enlèvement est en contradiction avec l'État de droit au Burkina Faso, et met l'accent sur l'urgence de retrouver Nikièma sain et sauf.
Les inquiétudes concernant la sécurité au Burkina Faso sont amplifiées par le contexte de violence terroriste dans lequel le pays est plongé depuis 2015. Les attaques ont fait plus de 16 000 victimes, tant parmi la population civile que les forces militaires, en plus de provoquer le déplacement de plus de deux millions de personnes à l'intérieur du pays, selon les ONG.
Samedi matin, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Komsilga, exigeant la libération du député-maire enlevé. Alors que les événements se déroulent, l'attention du monde reste tournée vers le sort de M. Nikièma, et les autorités sont mises au défi de résoudre cette situation préoccupante pour la stabilité politique du pays.
La situation au Burkina Faso nécessite une attention internationale, alors que le pays fait face à des défis sécuritaires de taille. Espérons que des efforts concertés permettront de retrouver Issouf Nikièma et de mettre fin à cette période d'incertitude et de violence.