Couverture live

Programme d'appui et de financement aux entreprises : lancement du Programme "intelaka"

Actualités
lundi 03 février 2020
09:28
Écoutez l'article
Medi1TV.com + MAP
Écoutez l'article
Le Programme "intelaka" a été lancé, lundi à Rabat, suite à la signature devant le Roi Mohammed VI des conventions actant le démarrage du Programme d'appui et de financement des entreprises.
 
Le lancement du Programme a eu lieu lors d'une cérémonie présidée par le ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'administration, Mohamed Benchaaboun, en présence du Wali de Bank Al Maghib, Abdellatif Jouahri, du vice président délégué du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), Mohamed Kettani, et de la présidente du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, Dounia Taarji.
 
S'exprimant lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation des différents produits de ce programme, Benchaaboun, a indiqué que "les premiers produits seront commercialisés dès demain pour certaines banques".
 
Cette rencontre avec la presse, qui vient suite aux conventions signées devant le Souverain, et qui sont liées au Programme intégré d'appui et de financement des entreprises, vise à présenter "la manière avec laquelle nous comptons lancer les premiers produits qui devront être commercialisés dès demain pour certaines banques, et qui constituent la première partie d'opérationnalisation des conventions", a précisé le ministre.
 
Il a dans ce sens tenu à rappeler que les conventions signées devaient faire l'objet d'un certain nombre de mécanismes qui devront être précisés, d'une façon bilatérale, entre les banques et la Caisse centrale de garantie (CCG), cette dernière qui constitue le maillon central de ce dispositif mis en place.
 
Les banques et la CCG vont procéder à la signature avec la CCG d'une convention pour rendre possible la distribution, dès demain, des crédits aux populations concernées, a-t-il noté.
 
Benchaaboun a en outre mis en avant trois éléments de rupture par rapport à ce qui a été pratiqué jusqu'à présent. Il s'agit d'abord de l'accès au financement qui représente 75 % des préoccupations des PME (selon une étude du Haut commissariat au Plan), a-t-il dit, notant que cette problématique devait être redressée à travers les mécanismes présentés tout au long de la semaine dernière.
 
Ces mécanismes s'appuient essentiellement sur des garanties pouvant aller jusqu'à 80 %, et ces garanties s'appuient à leur tour sur le Fonds d'affectation spéciale créé au titre de la Loi de Finances 2020, qui est le socle de base des produits offerts, et qui porte sur une enveloppe de 8 MMDH, dont les 2 MMDH dédiés au monde rural étalés sur trois ans, a-t-il rappelé.
 
La deuxième rupture, a-t-il poursuivi, porte sur les garanties, notant que dans le cadre de ce programme, les banques vont se suffire des garanties liées au produit et renoncer ainsi aux garanties personnelles.
 
Et d'ajouter que la troisième rupture a trait au taux d'intérêt qui est historiquement bas, sur instructions du Souverain, et qui est inférieur au taux directeur de la Banque centrale (2,25%) et sera fixé à 2 % en règle générale et à 1,75 % dans le monde rural.
 
Benchaaboun a aussi mis l'accent sur deux éléments dans ce cadre. "Nous allons procéder à une évaluation périodique mensuelle pour le suivi des réalisations de ce dispositif dans son ensemble. Ce suivi nous permettra d'apporter les ajustements nécessaires le cas échéant en fonction des demandes du marché. Il s'agit d'un processus dynamique s'adaptant aux réalités du marché", a-t-il expliqué.
 
Le deuxième élément porte sur un dispositif important en matière d'accompagnement qui est l'une des clés de succès de cette opération, selon le ministre qui a rappelé dans ce sens la convention signée avec le ministre de l'Intérieur, et à travers lui les CRI, la CGEM et l'OFPPT. "Nous voulons un suivi pré et post projet au delà des aspects de financement qui constituent le coeur de ce programme", a-t-il insisté.
 
Il a été ensuite procédé à la signature de conventions entre les banques et la Caisse Centrale de Garantie pour la mise en œuvre et l'opérationnalisation des produits.